Et les paresseux, qu’en faites-vous ?
L’homme est né avec un cerveau pour penser, un cœur pour aimer, des bras pour travailler, et des jambes pour se mouvoir.
A l’exercice de chacune de ces fonctions correspondent une satisfaction, un bien-être, que l’on recherche tout naturellement.
D’autre part, l’incomplète ou la non-utilisation d’une ou de plusieurs fonctions pour lesquelles l’être est créé, amène l’atrophie ou la dégénérescence des organes y correspondant.
Le fait est facile à constater dans notre société où l’industrie astreint l’homme à un travail toujours le même.
Cette constatation reposant sur des faits indiscutables étant faite, qui donc osera affirmer qu’on est paresseux de nature.
Quel est l’homme qui, éprouvant du plaisir à utiliser ses facultés, s’y refusera; et comment pourrait-il le faire en faisant le mal, puisqu’il perdrait l’affection, l’amour de ses semblables qu’on recherche tant dans notre société, au point de détruire toute idée de révolte, toute bonne intention contraire aux principes odieux admis par la majorité, soutiens de notre société barbare.
Le mot fainéant n’a été inventé que pour désigner dans notre prétendue civilisation, des être quise refusent à un travail obsédant, dégradant et contre nature. Il n’y a pas de gens ne faisant rien ! Le plus grand bonheur étant dans l’exercice de toutes nos facultés.
Notre société marâtre contrariant les instincts naturels, est par ce seul fait, condamnée à disparaître. On ne peut expliquer sa longévité que par une forte adaptation de l’homme à toute façon de vivre; on renoncera à tout l’artificiel que produit notre époque, quand on aura la satisfaction de vivre complètement en l’état naturel.
En ayant la certitude, je suis naturien, car j’ai l’espoir de vivre ainsi plus heureux que les milliardaires malgré tout leur or.
J. Barian.