AVEUX SCIENTIFIQUES
[...] Mais il suffit d'avoir fréquenté les hôpitaux de Paris pour avoir été frappé de la *fréquence* des accidents des machines et des intoxications professionnelles par le plomb, par le phosphore, par le mercure, etc. Il faudrait de gros volumes pour contenir l'exposé de toutes les sources de maladies professionnelles.
[...]
Quand on réfléchit à l'insalubrité du travail dans l'industrie *en général*, on se demande comment des êtres humains peuvent vivre et travailler dans des conditions pareilles.
Quand on observe ce qui se passe , on est effrayé de l'état de misère physiologique de tous ces malheureux. Quand on prend connaissance du mouvement dans ce personnel par le renvoi des estropiés, des malades et des *usés*, et de son renouvellement, et de son renouvellement incessant par l'arrivée de *nouvelles recrues* , on entrevoit *le gaspillage épouvantable d'hommes que fait l'industrialisme*, et on ne peut s'empêcher d'y voir une cause de *décadence* et de ruines pour les nations qui ne sauront y mettrent bon ordre.
A l'époque où nous vivons, dans ce siècle de travail à outrance, où la lutte pour la vie s'impose de plus en plus, les affections de l'estomac sont des plus répendues. Aussi tous les médecins, pharmaciens et autres entrepreneurs de guérison ont-ils à l'envi, inventé des traitements et des drogues qu'ils étaient à grands renforts de réclame et d'argent à la quatrième page des journaux en *renom*.
Quels résultats ont obtenu la plupart, pour ne pas dire *toutes* ces drogues à noms bizarres lancées dans le public ? Elles ont surchargé un peu plus l'estomac qu'il ne l'était déjà, et rendu un peu plus malades les pauvres diables qui les ont avalées; le vrai *résultat* a été de mettre beaucoup d'argent dans la poche des fabricants de spécialités, et d'en faire sortir plus ou moins de la poche des malades.
Eux aussi ont lutté en cherchant à s'enrichir; mais si, après fortune faite, et après avoir beacuoup travaillé, leur estomac s'est dilaté ou à refuser de fonctionner, ne pensez pas qu'ils prendront eux-mêmes pour se guérir une seule goutte de leur mixture *infaillible*, ils auront bien trop peur de *s'empoisonner*, de *s'intoxiquer* avec tous les *poisons* qui entrent dans sa composition; car, pour eux, ce qui est bon pour le malade n'est pas bon pour le médecin (sic).
Je n’ajouterai rien à ces aveux d’hommes qui ont apprécié et jugé consciencieusement les faits exécrables déterminés par les institutions anti-naturelles qui nous régissent, régime fatal absolument opposé à la science instinctive dont la Nature a doué chaque être à sa naissance.
Je laisse au lecteur le soin d’apprécier la valeur des citations précitées.
H.B.