Ce que révèle un naturien aux hommes civilisés ?

Tout naturien est un libertaire et il révèle par son naturisme aux hommes civilisés qu’il faut secouer le joug du princpie d’autorité en toutes ses formes, y substituer la liberté individuelle par l’examen incoercible, pour remonter des faits aux principes tangibles, sans perdre de vue la conscience de l’homme, qui est la résultante de son instinct raisonnable, inné, mais déformé par la vie antinaturelle, en un mot, par la civilisation même. Cette civilisation, n’est autre chose, qu’un régime de conventions et d’hypothèses qui engendrent le servage, la misère et la prostitution.

Je cite ici, un mot de Bacon, le voici: « On ne met la nature qu’en lui obéissant, c’est-à-dire en la connaissant. »

J’ajoute, que c’est du rang de ces initiés, que sortirent les révoltés conscients, les libertaires, et libérateurs téméraires; que demain surgiront les forces déterminées et triomphantes de la révolution cérébrale et économique !

Ce qu’il nous faut pour sortir de la crise c’est de nous transformer en êtres libres, par une éducation libre, en suivant toujours par adéquation, la critique subjective. Et si nous établissons en nous-mêmes les conditions d’équilibre de nos impulsions, le décor d’harmonie de nos fonctions, et le milieu d’adéquation à notre faculté sociale en envisageant toujours dans nos actions la certitude qui est le résultat d’une série d’observations négatives, ainsi qu’en mathématique, l’expérience se montre comme criterium de certitude, alors nous sortirons d’une impasse fatale.

Mais en retour, il faut avouer, que la critique n’est plus qu’un exercice de logique déductive ou inductive, qu’un jeu d’adaptation particulière, à la loi générale, qu’un instinct développé par la vigilance de soi-même. L’Equivalence initiale, de l’amorphisme individuel et social renouvelle désormais l’art de la périculture et de la viticulture, condamné hors cela à végété dans la mystification et le crime économique moderne dont tant de braves gens et même de jeunes enfants sont victimes. Mais espérons de tout notre être, l’aurore dans un meilleur avenir et employons-nous de toute notre force à nous dévarrasser de nos préjugés sociaux en sortant de l’ignorance civilisatrice et nous mériterons une fois de plus d’être appelés êtres humains. La morale hypocrite de notre société civilisée, a comme tâche, de ne pas laisser un seul instant l’individu faire ce qu’il lui plaît, céder aux sollicitations de ses appétits naturels, aux appels de ses besoins; mais c’est bien la tâche du naturisme libertaire d’amener l’humanité à un meilleur avenir en laissant l’individu agir selon ses appétits naturels, tels qu’ils sont indiqués à l’homme par ses besoins simples, purs, partant naturels.

La nature dote l’homme d’un instinct raisonnable, d’une énergie, d’une indépendance, d’une sympathie, de confiant abandon, d’élans, d’aspirations et de passions à employer à son propre profit; mais la civilisation le dépouille un à un de tous ces attricuts, pour le transformer en un être purement artificiel, partant hypocrite, mais le jour viendra, où l’homme et l’humanité dans son ensemble, passionnée, bouleversera notre brutale civilisation, pour en ressortir refait et apte pour la vie simple, pour la vie pure, pour la vie naturelle, et ce jour sera pour l’espèce humaine le bonheur universel.

Tchandala.